Après des années de prohibition, la capoeira entre officiellement au Patrimoine Culturel du Brésil en tant qu’expression culturelle afro-brésilienne majeure. A la fois lutte, jeu et danse de combat, cet art martial embrasse des activités telles que le chant, la musique, les acrobaties et la danse. Longtemps pratiquée en cachette, elle est depuis 1930 l’unique sport national brésilien. Ses racines remontent aux temps de l’esclavage entre les XVI et XVIII siècles.
Cette reconnaissance officielle va permettre la mise en œuvre d’initiatives publiques telles que l’enseignement de la capoeira en tant que discipline sportive dans les écoles et universités ; favoriser les recherches historiques sur les racines de la capoeira et les Maîtres qui l’ont créée et divulguée ; la mise en place d’un programme d’aide à la promotion de la culture brésilienne au niveau mondial, dont la capoeira fait partie intégrante. « Il est indispensable de rappeler qu’à ce jour, la capoeira représente le Brésil en dehors de nos frontières, au même titre que la musique populaire brésilienne ou le football » commente Luiz Fernando de Almeida, Président de l’IPHAN. En constante évolution depuis sa création, la capoeira s’est enrichie au fil du temps de techniques et de rites, et porte également en elle l’histoire d’un peuple, une tradition, une dimension festive et ludique indéniable qui la rende d’autant plus fascinante.