Voici la traduction du passage controversé tiré de l' « Official da Bahia »...

"...à propos de la composition de la bateria, j'ai relevé en 1984, le témoignage d' Enrique Dias qui fréquentait l'académie du Mestre Pastinha entre 1958 et 1962, et qui nous apprend que le Mestre aimait de temps à autres accompagner les berimbaus au son des castagnettes, discipline dans laquelle il excellait.[...]L'utilisation des castagnettes était ici un témoin supplémentaire du syncrétisme dont sont capables les manifestations de la culture afro-brésilienne."

Frede "Leao" Da Souza.

Ce passage qui a suscité de vives réactions au Brésil est tiré d'un article de fond sur l'évolution de la bateria dans la capoeira et comment les instruments ont été, un à un, introduits. Une commande de l'Etat Fédéral Bahianais pour la préservation des fondements de la culture afro-bahianaise

Ayant à maintes reprises, parcouru les articles de Frede Da Souza, il nous semble pourtant difficile de croire au sérieux de ce témoignage d'un ancien élève du mestre, qui plus est, totalement inconnu. Il existe quelques documents où l'on voit Vicente Ferreira, Mestre Pastinha, jouer des castagnettes mais nous n'avions jamais entendu parler de leur utilisation dans les rodas.

Fils d'un commerçant d'origine espagnole, le mestre a été formé à la capoeira par un descendant d'esclaves du nom de Benedito. Métis par sa mère, il a trés vite été initié aux manifestations de la culture noire au Brésil. Cependant, il a aussi trés vite intégré ses origines européennes dans l'enseignement même de la capoeira. En ce sens, l'affirmation de cet auteur pourrai s'avérer crédible car lorsqu'il était chercheur d'or ou agent de sécurité (sic!) Pastinha amusait le monde en reprenant des vieux cordels ou des vieux sambas au son des castagnettes.

Ainsi, il semble avéré que le mestre aimait cet instrument mais pourtant aucun de ces éléves n'en a jamais fait état. Etait-ce une occupation passagère, a-t-il essayé de l'introduire dans la roda ? Nous n'en avons aucune idée...toujours est-il que depuis quelques semaines le sujet est l'objet de vives polémiques sur le forum du site du journal qui recoit en plus quelques centaines de lettres par semaine. On ne s'attaque pas aux symboles aussi facilement.